Les femmes de la DGE, portrait #8 : Véronique Gourmet
Afin de mettre à l’honneur les femmes qui font la DGE, la direction lance une série de portraits d’agentes passées et actuelles. Ce mois-ci, Véronique Gourmet, cheffe de projets « Entrepreneuriat et développement des entreprises », témoigne.
Les femmes de la DGE, portrait #8
Racontez-nous votre parcours en quelques mots. Qu’est-ce qui vous a amené à la DGE ?
De formation HEC, j’ai débuté ma carrière dans le secteur privé, où j’ai réalisé une grande partie de mon parcours, dans le secteur de l’audit, puis du capital-investissement, en France et en Angleterre. J’ai ensuite rejoint le secteur public afin de donner plus de sens à mon engagement professionnel. J’ai exercé au Ministère des Armées, dans une fonction de tutelle financière des opérateurs, avant de rejoindre la DGE en 2016, étant intéressée par les politiques publiques de soutien au développement des entreprises, fil rouge de mon parcours.
Qu’appréciez-vous le plus dans votre poste ?
J’apprécie le fait d’être force de proposition dans un domaine qui m’intéresse tout particulièrement : le développement et le financement des entreprises. L’intérêt est renforcé par mon rôle de suivi du déploiement de ces mesures, qui leur donne une réalité concrète. Ce poste me permet d’être au cœur des enjeux d’actualité, tels que le plan de Relance, France 2030, et le plan de Résilience économique, de façon transversale. J’ai ainsi l’occasion d’échanger avec des interlocuteurs très variés : services de la DGE, directions de Bercy, ministères, régions et opérateurs.
Venons-en à l’égalité femmes-hommes. Quel regard portez-vous sur le sujet ?
C’est un sujet primordial, qui se rattache à mon sens au champ plus large de la thématique ESG (à savoir, les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance). Il a été particulièrement mis en avant depuis quelques années et semble s’inscrire dans une tendance de fond. C’est toutefois un vaste chantier qui nécessite encore de nombreuses actions pour arriver au résultat escompté.
Avez-vous constaté de grandes évolutions en matière d’égalité depuis le début de votre carrière ?
Je trouve qu’il y a eu de fortes évolutions au cours des vingt dernières années. L’égalité est devenue un sujet à part entière, auquel sont sensibles plusieurs acteurs, dont les employeurs, publics et privés, et les investisseurs. Les procédures RH (recrutement, promotion…) intègrent déjà cette dimension dans certains environnements.
La parole s’est aussi grandement libérée suite aux nombreux scandales révélés dans des secteurs comme le cinéma ou le sport, et au mouvement #MeToo. Les remarques sexistes se raréfient, les comportements deviennent plus respectueux, même si les stéréotypes gardent une bonne place.
Quelle serait la meilleure façon de promouvoir la place des femmes au sein de la DGE et du ministère ?
Poursuivre les actions engagées sur des volets tels que le déroulement de carrière, l’égalité salariale, le recrutement…
Imaginons : vous êtes nommée ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes. Quelle est votre première mesure ?
Ma première mesure serait d’instaurer l’égalité salariale, à compétence et poste équivalents.
Avez-vous été confrontée à des difficultés durant votre carrière en raison de votre sexe ?
Je n’ai pas perçu de difficultés particulières durant ma carrière. Toutefois, je n’avais pas toujours connaissance des rémunérations de mes collègues masculins ou des critères retenus pour décider d’une promotion, il est donc difficile de donner une réponse très assertive.
La période de retour de congé maternité peut être un moment délicat, avec une incertitude sur le fait de retrouver les mêmes attributions, en raison de la potentielle perception par l’employeur d’une disponibilité moindre, même si une organisation adaptée est mise en place. Grâce à des discussions sur ce sujet avec mes responsables avant mon départ et à mon retour de congés, je n’ai pas eu de problèmes à retrouver mes responsabilités.
Passer en temps partiel pour gérer au mieux mes enfants et ma carrière a été plus difficile car le 4/5ème ne s’est pas accompagné d’une réduction proportionnelle de la charge de travail et m’a probablement pénalisée par rapport à mes collègues masculins. J’ai préféré revenir rapidement travailler à temps plein, ne trouvant pas de solution satisfaisante...
De quoi êtes-vous le plus fière dans votre parcours ?
De la diversité de mes expériences professionnelles, qui m’ont permis de découvrir et d’appréhender des environnements très différents.
Une figure féminine qui vous inspire ?
Plusieurs personnalités me viennent à l’esprit pour leurs parcours et leurs valeurs : Simone Veil, Marie Curie, ou des sportives de haut niveau comme Florence Arthaud, Laura Flessel... et, last but not least, ma mère !
Quels conseils donneriez-vous à une femme pour trouver sa place dans un milieu professionnel masculin ?
Pour trouver sa place dans un milieu professionnel plutôt masculin, comme cela a souvent été mon cas, je dirais qu’il faut avant tout être légitime dans son rôle, femme ou homme, sans être naïf sur les jeux de pouvoir en place.
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Mis à jour le 24/05/2022