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Le plan d’action de l’État pour la réindustrialisation

Avec plus de 400 ouvertures ou extensions nettes d’usines depuis 2022, la France poursuit un objectif de réindustrialisation en soutenant la compétitivité des entreprises industrielles et le développement des industries vertes.

Publié le : 02 déc 2024

Confronté à des défis structurels pour concilier transition écologique et croissance économique, le secteur industriel nécessite un soutien important de la part de l’État dans un contexte de compétition internationale accrue.

401

ouvertures nettes d’usines entre 2022 et mi-2024

130 000

emplois supplémentaires créés dans l’industrie depuis 2017

2 millions

de véhicules électriques et hybrides produits en France chaque année à horizon 2030

25

médicaments essentiels relocalisés ou dont la production a été renforcée en France depuis 2020

Soutenir la dynamique de réindustrialisation par des mesures adaptées

Afin d’accélérer la réindustrialisation et de conforter l’attractivité de la France, l’État a mis en place un plan d’actions ciblées pour garantir la compétitivité des entreprises, soutenir l’innovation, développer l’industrie verte et faciliter les implantations industrielles.

Le soutien public à la décarbonation de l’industrie en co-investissement constitue à ce titre un levier essentiel, pour respecter les engagements climatiques pris par la France, et préserver la compétitivité des industries les plus émettrices.

Soutenir l’innovation pour une industrie compétitive et verte

Le maintien de dispositifs fiscaux tels que le crédit d’impôt recherche (CIR), le crédit d’impôt innovation (CII) ou le régime jeune entreprise innovante (JEI) participent au maintien d’un écosystème favorable à l’innovation et au développement des entreprises, dont la compétitivité hors prix dépend fortement de la R&D.

Agir face aux difficultés des entreprises en ciblant les filières les plus exposées

Face aux difficultés rencontrées par les entreprises et aux transformations structurelles qui affectent certaines filières, l’État poursuit son travail de prévention et d’accompagnement des entreprises en difficultés. À court terme, au niveau européen, le soutien à la mise en place de mesures de sauvegarde et de protection des secteurs de la chimie et de l’acier, particulièrement exposés à la concurrence internationale, seront mises en place, notamment en obtenant la reconnaissance de leur caractère stratégique. Les secteurs aéronautiques bénéficient d’une attention particulière avec la mise en place de fonds tels que Aéropartenaires 2, bénéficiant de 425 millions d’euros dont 110 millions de fonds publics à destination des PME et ETI de la sous-traitance aéronautique, ou le fonds de consolidation dans le secteur de la sous-traitance automobile qui bénéfice de 250 millions d’euros. Une augmentation des moyens du fonds de développement économique et social (FDES) a également été accordée.

Faciliter le développement des entreprises en simplifiant les démarches 

Dans le prolongement des acquis de la loi Industrie Verte, l’État s’engage à adapter des contraintes règlementaires et faciliter l’accès au foncier, pour lever les freins restants aux investissements et implantations industrielles.

Au niveau européen, la France soutiendra la création d’une catégorie « midcaps », pour étendre certaines exceptions des PME aux ETI, en cohérence avec la stratégie Nation ETI.

Allier transition écologique et production en Europe

La décarbonation est nécessaire pour assurer la souveraineté de la France et lui permettre de s’émanciper des importations d’énergies fossiles. Les importations françaises représentent 39 % de l’empreinte carbone du pays. Relocaliser la production devrait ainsi permettre des émissions 40 % plus faibles que sa production en Asie.

Produire en Europe constitue un levier majeur de décarbonation. Sous la présidence française de l’Union européenne, deux textes ont ainsi été négociés pour rétablir un équilibre entre les produits fabriqués en Europe et ceux importés. Le Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (MACF) prévoit de taxer les importations sur la base de leur contenu carbone dès janvier 2026. Le règlement batteries exclura du marché européen les batteries fabriquées dans des pays qui n’ont pas engagé la décarbonation de leur mix électrique.

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