• Réindustrialisation

  • Industrie

Publication du Baromètre industriel de l’État – Édition mars 2025

La Direction générale des Entreprises publie la dernière édition du Baromètre industriel de l’État, un outil clé pour mesurer l’évolution de la réindustrialisation en France.

Publié le : 13 mar 2025
femme équipée d'un casque travaillant dans une usine
© Serts - GettyImages

Depuis son lancement en mars 2023, ce baromètre constitue un indicateur essentiel pour suivre le nombre net de nouveaux sites industriels et d’extensions significatives.

Le baromètre comptabilise les ouvertures nettes de sites industriels, déduisant les fermetures des ouvertures effectives, dès la sortie du premier produit d’une usine. Il se concentre sur l’industrie au sens strict, excluant les activités connexes telles que la logistique ou l’artisanat.

450 ouvertures nettes

recensées sur tout le territoire depuis 2022

89

ouvertures nettes de sites industriels en 2024

189

ouvertures nettes de sites industriels en 2023

27

ouvertures nettes pour l'industrie verte en 2024

20

ouvertures nettes pour l'agroalimentataire en 2024

Un ralentissement en 2024, mais une dynamique résiliente

L’année 2024 marque un ralentissement notable de la réindustrialisation en France. Malgré cette baisse, la dynamique reste positive et témoigne d’une continuité dans les efforts de revitalisation industrielle amorcés ces dernières années.

Les facteurs expliquant ce ralentissement

Plusieurs éléments conjoncturels et structurels expliquent cette décélération :

  • Défaillances d’entreprises en hausse (+13 %) : cette hausse est une conséquence liée au rattrapage post-COVID et à la crise énergétique.
  • Augmentation des plans de sauvegarde de l’emploi (+34,8 %) : les restructurations accélèrent les fermetures ou les réductions d’activités.
  • Ralentissement des autorisations environnementales : le nombre d’autorisations environnementales pour les projets industriels diminue, reflétant des incertitudes qui pourraient freiner les implantations futures.
  • Baisse des investissements directs étrangers (-7 %) : le contexte international est tendu et des tensions commerciales freinent les implantations, bien que la production reste prioritaire dans les décisions.

Des secteurs en mutation

Dans ce contexte, tous les secteurs ne sont pas affectés de la même manière.

  • L’industrie verte : ce secteur affiche une solide progression, portée par des projets liés aux énergies décarbonées (batteries, photovoltaïque, éolien, hydrogène) et aux mobilités douces (véhicules électriques, rétrofit). Les sites de recyclage et de revalorisation des déchets ont également contribué à cette dynamique, représentant 30 % des implantations industrielles de l’année dans ce domaine.
  • L’agroalimentaire : ce secteur continue de croître, confirmant son rôle clé dans l’économie industrielle française.

Cependant, les secteurs énergo-intensifs rencontrent de sérieuses difficultés :

  • Plasturgie et mécanique : ces filières enregistrent des baisses notables, avec des fermetures qui surpassent les ouvertures.
  • Transport et automobile : ce secteur accuse un solde négatif, avec 31 fermetures rien que pour l’automobile, contre une dizaine d’ouvertures insuffisantes pour compenser les pertes.

Une résilience à préserver

Malgré les défis, la réindustrialisation française reste un enjeu central pour soutenir la souveraineté industrielle et la transition écologique. La diversité des dynamiques sectorielles souligne l’importance de politiques ciblées pour accompagner les secteurs en difficulté tout en amplifiant les succès des industries d’avenir.

Ceci pourrait vous intéresser

Suivez-nous sur les réseaux sociaux et Abonnez-vous à notre lettre d’information