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Portraits de femmes #37 : Marie Jousset

Marie Jousset est cheffe de projets « couverture Très Haut Débit fixe » au Service de l’économie numérique de la Direction générale des Entreprises (DGE).

Publié le : 24 mar 2025

Quel est votre parcours et pourquoi avoir choisi de venir à la DGE ?

De nature curieuse, j’ai réalisé des études générales à Science Po Bordeaux. Passionnée par les enjeux de défense et de sécurité, j’ai effectué des stages à l’ambassade de France en Macédoine du Nord, à la Revue de défense nationale et à Aerospace Valley, pôle de compétitivité de la filière aérospatiale. Je voulais avoir un métier où je me sens utile, qui a du sens et qui soit en cohérence avec mes valeurs. Après avoir longuement réfléchi à intégrer les Armées, je me suis finalement orientée vers la fonction publique d’État.

La Direction générale des Entreprises m’a été recommandée, c’est ainsi que, fin 2019, j’ai intégré le Service de l’économie numérique (SEN) en tant que chargée de mission cybersécurité et réseaux télécoms. Avec le développement massif du télétravail, lié à la crise sanitaire, ma charge de travail était principalement centrée sur les réseaux télécoms, sujet que je ne maîtrisais pas très bien mais qui m’a beaucoup plu ! Développer une expertise technique sur un secteur spécifique, avec de forts enjeux de géopolitiques et d’innovation était très satisfaisant.

J’ai profondément apprécié de travailler à ce poste, très centré sur la politique industrielle qui est l’un des cœurs de mission de la DGE. J’ai ensuite eu l’opportunité d’évoluer en tant que cheffe de projets, à partir de 2022.

Dites-nous en plus sur votre poste actuel et vos missions.

Je travaille toujours sur les télécoms mais désormais sur le déploiement des réseaux fixes. Ce ne sont pas les mêmes acteurs ni les mêmes enjeux que pour les réseaux mobiles. Avec Samir Helal et Martin Cassoux, chargés de mission au sein de mon pôle, nous nous occupons de la mise en œuvre du plan France très haut débit (PFTHD), qui a pour objectif de généraliser la fibre optique en France d’ici à fin 2025, et la fermeture du réseau cuivre, puisqu’Orange qui est le propriétaire du réseau cuivre a décidé d’arrêter les services qu’il supporte d’ici à 2030.

Sur ce chantier, l’enjeu est d’améliorer la connectivité des usagers qui ne disposeront plus du réseau cuivre en leur proposant une solution plus performante. Le plan de fermeture du réseau cuivre est opéré par Orange mais l’État accompagne les administrations, collectivités, élus locaux, entreprises, particuliers, etc., dans leur passage à la fibre optique. La DGE pilote la communication de l’État sur ce sujet. Nous avons mis en ligne un site internet dédié, trèshautdébit.gouv.fr, publié six guides et nous nous sommes constitués un réseau de plus de 20 partenaires pour diffuser cette communication au niveau local. Nous avons aussi réalisé une dizaine de webinaires et formé plus de 800 conseillers numériques des maisons France services, des chambres de commerce et d’industrie, des chambres de commerce et de l’artisanat, etc. 

Dans mes fonctions, j’échange au quotidien avec une grande diversité d’acteurs : les services métiers et les bureaux de la communication de la DGE et du ministère, l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep). Je collabore aussi avec les ministères de l’Intérieur et de la Transition Écologique, les opérateurs télécoms via leurs directions des affaires publiques, les fédérations professionnelles et les associations d’élus locaux, etc.

Bien que le milieu des télécoms reste encore très masculin, nous essayons de faire évoluer les choses et d’impulser le changement. Par exemple, conformément à sa charte « Jamais sans elles », la DGE a déjà renoncé à participer à des tables rondes en l’absence de parité.

Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre fonction ? À la DGE ?

J’apprécie avant tout la diversité de mes missions et des acteurs avec lesquels j’échange. Je ne m’ennuie jamais ! J’ai aussi le sentiment d’avoir de l’impact, d’être utile et que mon travail a du sens. Le poste que j’occupe et ma hiérarchie m’offrent une grande liberté d’action et l’opportunité d’être créative. Il y a aussi une très bonne ambiance au sein de mon équipe et, plus globalement, au sein de mon service.

Ce qui me plaît également à la DGE est d’être au cœur de l’action et de contribuer concrètement à l’élaboration des politiques publiques qui ont un impact pour le développement économique du pays et le pouvoir d’achat des Français. Nous avons des leviers importants pour agir et soutenir les entreprises. C’est une direction dont j’apprécie le dynamisme et la capacité à s’adapter très rapidement aux évolutions économiques pour proposer des solutions concrètes.

Enfin, je trouve formidable que la DGE donne l’opportunité à ses agents de s’engager pour des causes qui leur sont chères, dans le cadre d’équipes-projets. Je fais d’ailleurs partie de celle dédiée à l’écoresponsabilité et je trouve que c’est particulièrement satisfaisant de pouvoir contribuer au changement de la direction. J’apprécie aussi l’attention portée à l’entretien de la convivialité entre les agents, avec l’organisation régulière d’événements informels.

Un conseil aux femmes qui liront votre portrait ?

Je répèterais les conseils qui m’ont été donnés par des femmes que je considère comme mes mentors. Je pense notamment à Anh Tuc Nguyen, mon ancienne cheffe de projet dont j’ai pu bénéficier de l’expertise et qui m’a fait découvrir tous les ressorts de ce secteur, à Lénaig Catz, ma directrice de projets actuelle, à Mélanie Przyrowski, la conseillère télécoms au cabinet du ministre chargé de l'Industrie et de l'Énergie, dont je vais prochainement prendre la suite. 

Il s’agit d’abord de ne pas hésiter à poser des questions car c’est ainsi que nous nous forgeons une expertise technique. Il est important de ne pas s’auto-censurer pour légitimement prendre nos places et de célébrer nos réussites, de prendre conscience des objectifs que nous atteignons et d’être fiers de ce que nous avons accompli.

Enfin, je pense qu’il est essentiel d’être authentique et de créer des relations professionnelles sincères. Pour moi, il est important de rester fidèle à qui je suis et d’incarner qui je souhaite être dans mon quotidien de travail.

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