Portraits de femmes de la DGE #13 : Léna Poirier
Afin de mettre à l’honneur les femmes qui font la DGE, la direction lance une série de portraits d’agentes passées et actuelles. Ce mois-ci, nous allons à la rencontre de Léna Poirier, jeune cheffe de projets « Décarbonation de l’industrie » au service de l’industrie.
Racontez-nous votre parcours en quelques mots. Qu’est-ce qui vous a amenée à la DGE ?
J’ai rejoint la DGE dès mon diplôme d’ingénieure de l’École des Mines de Paris obtenu. Je souhaitais mettre mes compétences au service de l’intérêt général, avec une volonté forte de m’engager pour la transition écologique. Quand l’opportunité s’est présentée de travailler sur la décarbonation de l’industrie à la DGE, je n’ai donc pas hésité.
Qu’appréciez-vous le plus dans votre poste ?
En tant que cheffe de projets « Décarbonation de l’industrie », je travaille – avec le reste de l’équipe – au pilotage et à la mise en œuvre des dispositifs de soutien de la décarbonation de l’industrie dans le cadre des plans de soutien France Relance et France 2030, mis en place par le gouvernement. Nous sommes également très mobilisés par la définition des feuilles de route de décarbonation des filières et sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Dès ma prise de poste, j’ai eu la chance de gérer de nombreux sujets en autonomie, allant de problématiques techniques très concrètes sur des projets précis, à des enjeux stratégiques de conception de politiques publiques.
Ce que j’apprécie particulièrement est le fait de faire avancer un sujet central de la planification écologique - la décarbonation de l’industrie, avec un impact très concret : dans le cadre du plan de relance, par exemple, nos appels à projets ont permis de soutenir plus de 240 projets de décarbonation. J’interagis avec de multiples acteurs, publics comme privés, ce qui est extrêmement stimulant !
Venons-en à l’égalité femmes-hommes. Quel regard portez-vous sur le sujet ?
Je considère, et je ne pense pas être la seule, qu’il reste fort à faire pour atteindre une égalité de traitement entre femmes et hommes. Dans la sphère professionnelle, nombreux sont les verrous qu’il faut encore lever : l’égalité de traitement salarial, l’accès aux postes d’encadrement et à tous les corps de métiers – pour ne citer que ces sujets – sont loin d’être acquis. Mais cela ne sera envisageable qu’avec un changement profond de paradigme dans l’ensemble de la société.
Avez-vous constaté de grandes évolutions en matière d’égalité depuis le début de votre carrière professionnelle ?
Même si le début de ma carrière est plutôt récent, j'observe de plus en plus d’initiatives collectives qui émergent pour promouvoir l’égalité femmes-hommes, avec, par exemple, à l’échelle de la DGE, le réseau professionnel féminin DG’Elles, qui organise régulièrement des événements et ateliers pour échanger et s’entraider.
Quelle serait la meilleure façon de promouvoir la place des femmes au sein de la DGE et du ministère ?
Il faudrait nommer davantage de femmes aux postes de direction, en veillant à la parité. Les dispositifs d’accompagnement des parcours professionnels sont également pertinents. Enfin, mettre en avant des parcours diversifiés de femmes au sein de la direction, comme le fait la série de « Portraits de femmes », me semble important car ce type d’initiative participe à la construction d’un imaginaire collectif où les femmes prennent toute leur place.
Imaginons : vous êtes nommée ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes. Quelle est votre première mesure ?
Au-delà de mesures urgentes et immédiates pour soutenir les femmes en situation de précarité et de vulnérabilité, qui sont absolument nécessaires, un chantier de long terme qui me semble crucial est celui de l’éducation, pour limiter la construction de stéréotypes de genre dès le plus jeune âge.
Avez-vous été confrontée à des difficultés durant votre carrière en raison de votre sexe ? Si oui, comment avez-vous réussi à les surmonter ?
J’ai eu la chance de ne pas rencontrer de frein majeur dans ma carrière, bien qu’en tant que femme, j’expérimente quasi quotidiennement du sexisme à degrés divers.
Il est par exemple arrivé que, lors de réunions, mes interventions soient considérées de manière plus légère, ou que je sois plus régulièrement interrompue que mes collègues masculins. Dans ces cas-là, j’ai su me montrer assertive, en insistant pour porter mon point de vue. Mais ce n’est pas toujours possible en fonction du contexte de l’échange.
Votre conseil aux femmes de la DGE ? Aux futures agentes ?
À toutes : soutenons-nous les unes et les autres pour continuer à construire un environnement de travail inclusif !
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