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La filière agroalimentaire

Premier secteur industriel en France aussi bien en termes d’emplois que de chiffre d’affaires, les industries agroalimentaires sont composées de 98 % de PME aux activités très diverses. La filière inclue de fait des secteurs aux réalités économiques hétérogènes.

Publié le : 24 sep 2024

En 2016, hors artisanat commercial, la filière des Industries agroalimentaires (IAA) est composée de 17 253 entreprises dont 90 % de PME qui emploient 383 300 ETP et réalisent 167 milliards d'euros de chiffre d’affaires, dont 22 % à l’exportation. Du point de vue du chiffre d’affaires ou de l’emploi, les IAA constituent en France, le premier secteur industriel. Il ne faut pas oublier cependant que derrière ces chiffres se trouvent des réalités très variées selon les secteurs d’activités, notamment à l’export.

La France possède des champions agroalimentaires mondiaux dans le domaine des produits laitiers (Danone, Lactalis), des boissons (Pernod-Ricard), mais aussi dans celui des produits alimentaires intermédiaires (l’amidonnier Roquette, première entreprise agroalimentaire française exportatrice ; Lesaffre, leader mondial des levures de boulangerie, etc).

La coopération agricole, via ses filiales agroalimentaires, est très présente dans la première transformation (blé, viande, lait) et réalise 30 % du chiffre d’affaires du secteur. Certaines coopératives occupent des places de leaders : Euralis, leader mondial du foie gras ou Nicolas Feuillate, première marque nationale de champagne.

Les industries des viandes et du lait sont les plus gros employeurs, respectivement 28 % et 14 % des emplois. Parmi les 7 plus gros sites industriels en France, 6 relèvent de l’industrie des viandes avec plus de 1 000 salariés par site.

Le chiffre d’affaires des IAA à l’export est réalisé pour 64 % vers les pays de l'Union européenne et pour 36% vers les pays tiers. Les plus fortes croissances d'exportation de ces dernières années ont été enregistrées vers les pays tiers, avec notamment l’exportation de laits infantiles vers l’Asie (en plus de l’exportation « habituelle » de vins et spiritueux).

Chiffres clés

17 300

entreprises

383 300

emplois

167

milliards d’euros de chiffre d’affaires

2e

filière européenne de l’agroalimentaire, derrière l’Allemagne

Types d’activité

  • Industries alimentaires ;
  • Fabrication des boissons.

Grands enjeux de la filière

Le maintien des marges de la filière agroalimentaire dans un contexte de situation oligopolistique de la grande distribution.

La réponse aux attentes des consommateurs en termes d’informations de plus en plus pointues sur les denrées alimentaires et les engagements sociétaux des entreprises.

Des difficultés de recrutement alors que le secteur créé des emplois.

Une détérioration du solde commercial dû notamment à une augmentation plus forte des importations au regard de celle des exportations.

Exemples de projets structurants portés dans le contrat de filière

Le projet NUM-ALIM

Les consommateurs passent 2.5 s en moyenne pour prendre un produit dans un rayon, mais 50% cherchent ensuite de l’information sur le produit en lisant les étiquettes… information qui peut manquer de lisibilité ou être insuffisante au regard des attentes des consommateurs.

Le but du projet NUM-ALIM est de présenter l’ensemble des informations, parfois complexe des aliments.

L’ambition est forte, car la filière agroalimentaire française est encore peu numérisée : seuls 20% des 450 000 agriculteurs utilisent un code barre et près de 7 000 des 17 000 entreprises agroalimentaires n’en ont pas.

Le projet aboutira donc aux livrables suivants :

  • La création d’un carte d’identité numérique (CIN) – 2019
  • Le catalogue numérique des aliments (CNA) qui rassemblera l’ensemble des CIN - 2022
  • La plateforme numérique des aliments NUM-ALIM à destination du grand public - 2023

Le projet Protéines du futur

Face à l’augmentation de la population mondiale des années à venir qui pose des questions sur la possibilité d’offrir au plus grand nombre des produits carnés, mais également face aux nouvelles demandes de la part des consommateurs qui souhaitent diversifier leurs apports en protéines, la filière française souhaite se positionner en pointe sur la recherche de nouvelles sources protéinées pour la nutrition humaine mais également animale (protéines végétales, mais aussi micro-algues, insectes, protéines issues des biotechnologies,…).

Les objectifs de ce projet, qui est très axé sur la recherche et le développement sont donc de :

  • Servir les intérêts de toute la chaîne de valeur en développant et mettant au point de nouveaux outils, méthodologies et pratiques ;
  • Promouvoir la compétitivité internationale française et la capacité d'innovation dans les domaines scientifiques, technologiques et des applications ;
  • Accélérer le développement et l’industrialisation des entreprises et start-up du secteur ;
  • Anticiper ces mutations pour leur introduction sur le marché.

Dates clés

  • 16 novembre 2018 : signature du Contrat de filière.
  • 28 février 2022 : signature de l'avenant au Contrat de filière.

Le comité de filière

Président : Jean-François Loiseau

Contacts

ANIA / Ariane Voyatzakis : avoyatzakis[@]ania.net

DGE / Patricia Sala : patricia.sala[@]finances.gouv.fr

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