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La filière transformation et valorisation des déchets

La filière du recyclage et de la valorisation des déchets regroupe les activités liées à la collecte, au traitement et à la valorisation des déchets. Elle est au cœur de l’économie circulaire et matérialise l’ambition d’une société respectueuse des ressources naturelles.

Publié le : 26 sep 2024

La filière du recyclage et de la valorisation des déchets regroupe les activités liées à la collecte, au traitement et à la valorisation des déchets. Cette filière est l’un des principaux piliers de l’économie circulaire : passer d’un modèle linéaire (extraire, fabriquer, jeter) au profit d’un modèle plus sobre et plus efficace dans l’utilisation des ressources.

L’industrie du recyclage participe aux objectifs de la Feuille de Route Economie Circulaire (FREC) d’avril 2018 de réduction de moitié de la mise en décharge et recyclage de 100% des plastiques à l'horizon 2025, ainsi qu’aux objectifs définis par la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) du 17 août 2015.

La filière de transformation et valorisation des déchets contribue significativement à la réduction de la consommation des ressources en collectant mieux les déchets et en les recyclant au maximum. Elle  favorise l’emploi local tout en préservant l’environnement. La pratique du recyclage doit se développer encore plus avant pour devenir dans les prochaines années une industrie majeure productrice de matières premières issues de ce recyclage : c’est tout l’enjeu de l’économie circulaire.

Chiffres clés

1 600

entreprises

112 100

112 100 emplois directs

19,3

milliards d’euros de chiffre d’affaires

1,2

milliard d’euros consacré à l’investissement annuellement par la filière

Types d’activité

  • Collecte ;
  • Tri et traitement des déchets ;
  • Recyclage ;
  • Production des matières premières recyclées ;
  • Valorisation énergétique des déchets.

Grands enjeux de la filière

La filière de valorisation et de recyclage répond à l’enjeu de transition écologique, énergétique et numérique de notre économie.

La collecte et la transformation des déchets permettent de diminuer les impacts négatifs des activités économiques. Elles contribuent notamment à réduire la consommation des matières non renouvelables, diminuant ainsi les émissions de CO2. Le recyclage permet d'éviter chaque année en France l'équivalent de 20 millions de tonnes de C02 (ADEME – bilan du recyclage – mai 2017).

L’industrie de la transformation des déchets doit réussir le pari de renforcer l’indépendance nationale quant à l’approvisionnement et à la volatilité des matières premières vierges. En effet, l’incorporation de matières premières recyclées (MPR) et l’écoconception permettent d’utiliser moins de matières premières vierges. L’un des enjeux concernant ces MPR reste leur prix, qui doit être compétitif par rapport au coût des matières premières vierges.

En outre, le développement de capacités productives performantes est un enjeu central pour la filière afin de conforter l’excellence des entreprises françaises du secteur... Pour y parvenir, des efforts constants en matière de Recherche et Développement doivent être maintenus afin d’encourager l’innovation technologique. En effet, la filière est confrontée à de multiples défis techniques et technologiques : le développement du recyclage chimique, la robotisation des centres de tri avec l’introduction de l’Intelligence Artificielle et l’utilisation de l’outil numérique,... Par exemple, le développement de robots intelligents de reconnaissance des flux de déchets permettra d’augmenter la qualité et les volumes des déchets triés et la cadence de production. Par ailleurs, l’utilisation du big data, pour collecter les données sur le contenu des bacs de tri, encouragera la traçabilité des déchets et permettra in fine d’améliorer la mise en œuvre des réseaux de collecte et de tri.

Les mutations de la filière devront s’accompagner d’une adaptation des métiers et d’une nécessaire évolution des emplois et des compétences.

Pour répondre à l’ensemble de ces défis, la filière devra donc développer et adapter l’ensemble de sa chaine de valeur pour bâtir une industrie performante, compétitive, génératrice d’emplois et respectueuse de son environnement.

Exemples de projets structurants portés dans le contrat de filière

1. Accélérer la robotisation des centres de tri

Ce projet répond à des enjeux forts pour la filière dans sa dynamique de R&D, d’innovation et de développement industriel, en le reliant notamment aux enjeux du numérique et de l’Intelligence Artificielle. La robotisation des centres de tri doit permettre de développer un savoir-faire français et ainsi d’optimiser le tri des déchets et améliorer leur recyclage.

Piloté par les pôles de compétitivité Team2 et Axelera, un appel à projet lancé mi 2019 permettra de sélectionner des équipementiers français pour développer des robots « modulables » selon les flux de déchets (préhension de papier-carton, plastiques, etc) afin de réaliser efficacement le sur-tri dans quelques centres de tri volontaires. En outre, l’utilisation de l’intelligence artificielle pour la reconnaissance des différents types de déchets aura pour objectif de faire évoluer les robots et de mettre au point une base de données commune et partagée par les acteurs de la filière.

2. Accompagner la croissance des besoins en valorisation énergétique des fractions non recyclables - Combustible solide de récupération (CSR)

La filière veut donner une impulsion au développement des CSR pour valoriser énergétiquement les refus de tri. Conformément à la hiérarchie européenne de gestion des déchets, les refus de tri sont préparés en CSR afin d’éviter leur enfouissement et seront utilisés comme combustible, en substitution d’énergies fossiles (charbon, pétrole, etc).

Un appel à projet a été lancé pour sélectionner quelques installations afin de substituer de l’énergie fossile par de l’énergie issue des refus de tri (CSR), en identifiant dans un premier temps les verrous (organisationnels, règlementaires, financiers, etc)  et les leviers à mobiliser pour les lever.

Parallèlement, un groupe de travail spécifique a été mis en place pour déterminer un modèle économique viable à la filière CSR.

Dates clés

  • 18 janvier 2019 : signature du contrat de filière
  • 25 juin 2021 : Signature d'un avenant au contrat de filière

Le comité de filière

Président : Jean-François Nogrette

Directeur général de Véolia France

Contacts

DP CSF / Arthur Huin : arthur.huin[@]suez.com

DGE / Séverine Francastel : severine.francastel[@]finances.gouv.fr

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