La transition vers une industrie bas carbone nécessite la participation active des territoires. C'est pourquoi l’État français, en collaboration avec le ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a lancé l'appel à projets "Zones Industrielles Bas Carbone" (ZIBAC), opéré par l'Ademe. L'objectif de ce programme est de rassembler les acteurs des écosystèmes industriels locaux autour de grandes zones industrielles pour élaborer ensemble une trajectoire de réduction collective des émissions.

ZIBAC Loire Estuaire : un territoire pionnier

Quatrième lauréat de l’appel à projets ZIBAC, après les zones industrialo-portuaires de Dunkerque (59), Fos-sur-Mer (13) et du Havre Rouen Port-Jérôme (76), la zone industrialo-portuaire Loire Estuaire (44) représente 85% des émissions de CO2 du périmètre géographique concerné, englobant les communes de Donges, Montoir, Saint Nazaire (Communauté d'agglomération de la Région Nazairienne et de l'Estuaire) et Cordemais (Communauté de Communes Estuaire et Sillon).

Vers une décarbonation totale d'ici 2050

Dans le cadre du projet ZIBAC Loire Estuaire, le consortium "Aile", en partenariat avec le Grand Port Maritime de Saint Nazaire et les collectivités locales, s'est engagé à réaliser une décarbonation volontaire. L'objectif ambitieux est d'atteindre un "net zéro" d'émissions de carbone d'ici 2050.

Pour soutenir cette initiative, l'État investira jusqu'à 4,1 millions d'euros pour financer les études de la première phase du projet. Ces études permettront de définir une stratégie de décarbonation, d'identifier les synergies territoriales et d'évaluer le potentiel de développement de technologies et de réseaux adaptés à cette transition.

Un réseau de capture de carbone novateur

Parmi les études prévues dans le cadre de ZIBAC Loire Estuaire, un accent particulier sera mis sur l'éventualité du déploiement d'un réseau complet de capture de carbone sur les grands sites industriels de l'estuaire de la Loire - Saint Nazaire. Cette infrastructure innovante permettrait le stockage potentiel du carbone capturé dans des sites géologiques, tels que ceux prévus en Mer du Nord. C'est une approche prometteuse pour réduire significativement les émissions de CO2 et renforcer l'engagement de la France envers une industrie verte et bas carbone.