Les offices de tourisme
Les offices de tourisme sont des organismes de promotion touristique dont le régime juridique est prévu dans le code du tourisme. Ils contribuent à faciliter le séjour des touristes dans les communes touristiques, les stations classées de tourisme et toutes autres destinations touristiques.
Vitrines des territoires touristiques, ils jouent un rôle important dans l’attractivité et la compétitivité de la « destination France ».
Ils exercent quatre missions de service public :
- l’accueil,
- l’information,
- la promotion touristique,
- la coordination des acteurs locaux du tourisme.
Ils peuvent, en outre, sous certaines conditions, commercialiser des produits touristiques, exploiter des installations, organiser des évènements et participer à la conception, la mise en œuvre de la politique locale du tourisme et des programmes d’actions touristiques.
Comment est institué un office de tourisme ?
Les offices de tourisme sont institués par délibération de la collectivité territoriale compétente en matière de promotion du tourisme et de création d’offices de tourisme. Depuis la promulgation de la loi du 7 août 2015 pour une nouvelle organisation territoriale de la République (dite loi NOTRe), cette compétence appartient de droit aux établissements de coopération intercommunale mais cette compétence a pu, dans un certain nombre de cas, être maintenue au niveau communal (article 69 de la loi du 28 décembre 2016, dite Loi Montagne II). La collectivité approuve les statuts de l’office de tourisme, en détermine les modalités d’organisation et fixe la composition de l’organe délibérant de l’office de tourisme en précisant le nombre d’élus émanant de la collectivité territoriale et le nombre de socio-professionnels.
À quoi sert le classement des offices de tourisme ?
Les offices de tourisme peuvent se faire classer, dans le cadre d’une démarche volontaire. Le classement constitue un levier puissant pour renforcer leur rôle fédérateur au regard de l’action touristique à développer dans leur zone géographique d’intervention et permet aux collectivités d’accéder à certains avantages : le classement de l’office de tourisme en catégorie II permet aux communes de sa zone de compétence d’obtenir la dénomination de commune touristique et le classement en catégorie I permet d’accéder au classement en station de tourisme qui constitue la reconnaissance d’un accueil d’excellence.
Quelle est la procédure de classement ?
La collectivité de rattachement doit solliciter le classement en catégorie I ou II, sur proposition du directeur de l’office de tourisme. La délibération, accompagnée d’un dossier attestant du respect des critères de classement, est adressée au Préfet de département, qui dispose d’un délai de deux mois après réception du dossier complet pour se prononcer. Le format du dossier de demande de classement est libre, il doit présenter de manière claire et synthétique comment les différents critères fixés par l’arrêté du 16 avril 2019 sont remplis ; il reprendra utilement la trame de la fiche d’instruction simplifiée utilisée par la préfecture.
Le classement est prononcé par arrêté préfectoral pris pour une durée de cinq ans au vu des éléments du dossier. Cet arrêté préfectoral, accompagné de la fiche de renseignements téléchargeable, est transmis à la DGE qui tient à jour un tableau de classement des offices de tourisme.
Pourquoi un nouveau classement ?
Le classement mis en place à la fin de l’année 2010 a permis une professionnalisation des offices de tourisme, en définissant trois modèles de structures en fonction des ambitions de la collectivité. Il s’appuyait sur 48 critères assez hétérogènes, en intégrant beaucoup d’éléments sur l’organisation et la gouvernance interne de la structure et un accent mis sur l’accueil physique des touristes davantage que sur la relation numérique. Enfin il n’y avait pas de différentiation suffisante entre le classement en catégorie II et III.
La réforme du classement des offices de tourisme s’appuie sur deux principes : la simplification administrative et une meilleure articulation avec la dénomination touristique des communes ou leur classement en station de tourisme.
La simplification correspond à la nécessité d’adapter le droit pour être à la fois plus pertinent et efficace. La suppression d’une catégorie vient naturellement réduire le nombre de critères composant la grille. Sur un plan plus qualitatif, la nouvelle grille tend à une plus grande objectivité des critères afin de faciliter leur compréhension et leur instruction par les services de l’État. Le choix des thématiques est également davantage orienté vers les services rendus aux touristes plutôt que sur l’organisation et la gouvernance interne de la structure. Cette revue des critères permet ainsi de réduire la grille actuelle composée de 48 critères à une grille plus ramassée de 19 critères, traduisant certaines orientations fortes :
- le maintien d’un accueil physique de qualité, notamment pour la clientèle étrangère ;
- un renforcement du recours aux nouvelles technologies (site internet multilingue et réseaux sociaux) pour l’information du public (avant et pendant le séjour) et le traitement de la satisfaction de la clientèle (après le séjour).
La réduction du nombre de catégories vient corriger un défaut du système précédent où la distinction entre les catégories II et III était très ténue et n’avait pas de conséquence juridique par ailleurs. La suppression de la catégorie III simplifie la réglementation et redonne de la cohérence au système dans son ensemble.
Ainsi, il existera une première strate d’offices de tourisme non classés dans les communes souhaitant mettre en valeur leur patrimoine touristique sans rentrer dans une démarche de reconnaissance de ces efforts par l’État. La deuxième strate d’offices de tourisme sera constituée par la catégorie II, classement qui ouvre droit à la dénomination touristique de la commune ou de l’EPCI accueillant l’office de tourisme. Enfin, la dernière strate sera constituée par les offices de tourisme de catégorie I, classement qui seul permet le classement de la commune en station de tourisme, qui correspond à l’excellence en termes d’accueil de la clientèle touristique. Cette correspondance entre le classement de l’office de tourisme et le statut de la commune rend plus intelligible la réglementation.
Quel est l’impact du nouveau classement sur les offices déjà classés ?
La nouvelle réglementation entre en vigueur le 1er juillet 2019 pour les nouveaux dossiers déposés en préfecture à partir de cette date. Les offices classés sous l’empire de l’ancienne réglementation conservent leur classement, même en catégorie III, jusqu’à la date d’échéance fixée par l’arrêté préfectoral. Les communes peuvent également demander la dénomination touristique ou le classement en station de tourisme sur la base du classement de l’office de tourisme prononcé avant le 1er juillet 2019.
Téléchargements
Ceci pourrait vous intéresser
Aires naturelles de camping
L’aire naturelle constitue une catégorie de terrain aménagé classé sans étoile. Ce type d’établissement s’inscrit donc dans une démarche de tourisme durable avec pour objectif la préservation des espa...
Hôtels et hôtels de tourisme
Avec 16 850 établissements et 652 000 chambres, l’hôtellerie représente 26,9 % de la capacité d’accueil en lits de l’hébergement marchand en France, soit 170 191 emplois en 2021 pour un chiffre d’affa...
Les résidences de tourisme
Une résidence de tourisme est un ensemble de logements « prêt-à-vivre », équipés et assortis de prestations de service.