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La filière aéronautique

La filière aéronautique comprend l’ensemble des entreprises du territoire français concourant à la conception, la production et la maintenance de matériels aéronautiques - avions, hélicoptères, drones, dirigeables - civils et militaires.

Publié le : 24 sep 2024

La filière aéronautique regroupe l’ensemble des entreprises concourant à la conception, la fabrication et la maintenance des aéronefs civils et militaires. Elle est structurée par des grandes entreprises assurant la conception globale des avions et hélicoptères ainsi que leur assemblage. Ces grands groupes s'appuient sur de nombreuses entreprises sous-traitantes, PME/ETI principalement, dont les compétences vont de la fabrication d’outillages, d’éléments mécaniques et électroniques simples jusqu’à la conception, la fabrication et l’assemblage d’éléments complexes comme des tronçons complets d’avion ou des systèmes numériques complexes. Au sein de la filière, le secteur des drones comprend des entreprises de plus petite taille et plus intégrées.

Chiffres clés

1 000

entreprises

300 000

emplois directs et indirects (dont industrie spatiale)

65,4

milliards d’euros de chiffre d’affaires (dont industrie spatiale)

15 000

recrutements en 2018 dont 27 % de création d’emploi

Types d’activité

  • Conception, fabrication et assemblage d’avions, d’hélicoptères ;
  • Maintenance des appareils, fabrication de pièces détachées.

Grands enjeux de la filière

La filière aéronautique est stratégique pour l’économie française. La France est en effet le seul pays, avec les États-Unis, à disposer d’une industrie aéronautique complète. Le secteur, qui pèse 65 Mds€ de CA, est le premier contributeur à la balance commerciale française (23,5Md€ en 2022). Il représente 4,3 % du PIB de la France et rassemble plus de 1 000 entreprises et 250 000 salariés.

Ce secteur a recruté 15 000 personnes en 2022, et prévoit d’embaucher 25 000 personnes en 2023. Toutefois, la  filière aéronautique, très intégrée, fait aujourd’hui face à des défis structurels et conjoncturels inédits, dans un contexte de reprise du trafic aérien post-covid 19, d’augmentation de la demande aéronautique et donc des cadences de production sur l’ensemble de la chaine de production, de nécessaire décarbonation, de développement de la concurrence, de coûts de production restant parfois élevés, de besoins d’investissements, de dépendance en matières premières, et d’investissements nécessaires en R&D.

Face à ces enjeux, et afin de se maintenir au meilleur niveau mondial en termes de compétitivité, de flexibilité, de R&D en vue de décarboner le secteur et les appareils, et de réactivité, le contrat stratégique de filière 2024-2027 propose des projets structurants et des actions associées permettant d’aborder chacun de ces défis.

Exemples de projets structurants portés dans le contrat de filière

Le contrat, au travers de ses projets structurants, répond à des enjeux de décarbonation, de maintien de la souveraineté et de la compétitivité, d’attractivité et ce dans un contexte de reprise économique, de montée en cadence, de tensions internationales, de besoins en compétence et de besoins en financement pour la chaine de sous-traitance et de fournisseurs. Afin de répondre à ces défis, et de préparer le lancement de nouveaux programmes et de conforter son leadership mondial, le Comité stratégique de filière « Aéronautique » propose, dans son contrat 2024-2027, des engagements sur les axes et les projets structurants associés suivants :

Axe Décarbonation du secteur de la fabrication aéronautique

Les projets structurants de cet axe visent à présenter les actions prévues par la filière, et soutenues par les services de l’Etat en application de politiques publiques, afin de participer à la décarbonation des procédés de fabrication utilisés par les entreprises du secteur aéronautique. Il vise aussi à améliorer l’efficacité énergétique des entreprises ainsi que leur économie en ressources en eau ou en matières premières. Cet axe comporte également des actions visant à améliorer le recyclage des matières premières et leur réintégration dans les processus de fabrication, limitant ainsi leur utilisation.

Les actions qui seront portées dans cet axe sont notamment :

  • L’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan de sobriété hydrique ;
  • La Mise en œuvre des actions transversales « environnementales » dans le cadre de l’initiative « Aero Excellence » portée par le GIFAS, et déployée à compter de janvier 2024 ;
  • Développer la collecte et le recyclage de métaux dans le cadre de la ressource Titane, et favoriser l’investissements dans les unités de production de lingots (notamment Ecotitanium).

Axe Réindustrialisation, autonomie stratégique et compétitivité

Ces projets visent à renforcer la chaine de valeur et de sous-traitance française et à moderniser les sites industriels, en accompagnant la montée en compétence en matière de cybersécurité et de digitalisation, en R&D, en soutenant le financement de l’activité, et en favorisant les initiatives visant à renforcer notre indépendance stratégique en termes de matières premières.

Les actions qui seront portées dans cet axe sont notamment :

  • Le renforcement de la chaine de sous-traitance française, au travers de l’initiative « Aero Excellence » ;
  • Le renforcement de la chaine de valeur et de l’autonomie stratégique en France au travers du lancement de l’AAP « Produire en France des aéronefs bas-carbone » 2 et de l’accompagnement des PME/ETI aéronautiques dans leur démarche de cybersécurisation via le dispositif « CyberPME » ;
  • La promotion des initiatives de souveraineté en termes d’approvisionnement en matières premières pour l’industrie aéronautique ;
  • Le soutien au financement bancaire et à l’exportation pour les TPE/PME de la filière aéronautique ;
  • La poursuite et le déploiement de la Charte sur les relations entre clients et fournisseurs.

Axe Attractivité des métiers de l’Industrie et compétences

La filière aéronautique, après le choc de la crise sanitaire et une période de concurrence avec d’autres filières en matière de recherche de compétences, recrute à nouveau massivement depuis 2022. Elle retrouve cette année son niveau d’emploi d’avant crise. Elle rencontre néanmoins de grandes difficultés à intégrer et conserver les compétences dans le contexte d’un marché de l’emploi en très forte tension sur les métiers traditionnels (mécanique, électricité, électronique, informatique). La filière est également à la recherche de compétences nouvelles, émergentes et nécessaires à la réussite des transitions sur lesquelles elle veut se positionner en pionnière : nouvelles technologies de l’énergie (hydrogène, électricité), intelligence artificielle, cybersécurité… Les besoins de la filière sur l’ensemble des compétences, traditionnelles et émergentes, sont en croissance forte et concernent tous les niveaux d’emplois : opérateur, technicien, ingénieur, chercheur. Le déploiement de ces compétences constitue un sujet critique pour l’avenir de notre filière dans la compétition mondiale.

Les actions qui seront portées dans cet axe sont notamment :

  • Le renforcement de l’attractivité de la filière et des métiers industriels ;
  • La mise en œuvre d’une veille nationale sur les besoins en compétences et le soutien des démarches régionales d’évaluation des besoins métiers ;
  • L’accompagnement et le développement des formations, poursuivre le développement de l’alternance et renforcer le vivier des tuteurs/formateurs

Date clé

  • 15 décembre 2023 : signature du Contrat de filière.

Le comité de filière

Guillaume Faury, PDG d'Airbus
Président du GIFAS

Contacts

DGE / Adrien Peuch : adrien.peuch[@]finances.gouv.fr

DP CSF / Guillaume Muesser : guillaume.muesser[@]gifas.fr

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