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France 2030 : stratégie électronique

Avec France 2030, l’État consacre 5 milliards d’euros au développement et à l’industrialisation de technologies électroniques. Ces technologies jouent un rôle essentiel pour répondre aux grands défis des transitions numérique et écologique, et sont indispensables à notre autonomie stratégique.

Publié le : 18 oct 2024

Initiée en 2022, la stratégie électronique du plan France 2030 vise à renforcer l’autonomie stratégique française et européenne dans un secteur dominé par des acteurs extra-européens. Elle s’inscrit dans l’ambition du Règlement européen sur les semi-conducteurs. Il est ainsi prévu 5 milliards d’euros pour développer les capacités de production, soutenir l’innovation et développer la formation et les compétences dans le domaine de l’électronique.

Pourquoi une stratégie électronique ?

Les composants électroniques sont en amont de nombreuses chaînes de valeur (automobile, industrie, numérique, télécommunications, etc.). Les pénuries de 2021 ont révélé la dépendance de ces secteurs à l’approvisionnement en composants électroniques, dont la production est majoritairement réalisée hors Europe. Le tissu d’entreprises qui conçoit, fabrique et intègre les composants doit être étoffé, la position de la France sur la scène internationale renforcée. À ce titre, la stratégie électronique répond à un enjeu d’autonomie stratégique.

D’autre part, l’électronique est un secteur industriel d’avenir, central dans le domaine des transports, des communications, de l’énergie, de la santé ou encore du spatial. Il joue un rôle déterminant pour le déploiement de nouvelles technologies numériques telles que l’intelligence artificielle ou la 5G.

Enfin, les nouvelles technologies électroniques jouent un rôle clé pour accélérer notre transition écologique, particulièrement pour l’électrification des véhicules.

72 %

Des capacités de fabrication mondiale de composants de semi-conducteurs sont situées en Asie-Pacifique (seulement 8% en Europe).

90 %

D’augmentation des capacités de production françaises dès 2027.

5 700

Nombre d’emplois directs créés grâce au soutien de l’État au développement de la filière électronique.

Qu’est-ce qu’un semi-conducteur ?

Les semi-conducteurs sont des matériaux tels que le silicium, l’arséniure de gallium ou le germanium possédant des propriétés physiques intermédiaires entre les métaux (conducteurs) et les isolants. Ils sont utilisés pour la fabrication des composants (« puces ») intégrées dans les systèmes électroniques de produits essentiels : voitures, cartes de crédit, équipements de santé, systèmes de défense, systèmes de communication, équipements électroménagers, etc. Leur conception et leur fabrication s’avèrent complexes et coûteuses, en raison de leur miniaturisation extrême et de la sophistication des procédés industriels pour les produire. La fabrication d’un composant peut prendre de trois à six mois et demander plusieurs centaines d’opérations successives réalisées par de multiples acteurs spécialisés.

Comment se décline la stratégie électronique de France 2030 ?

La stratégie électronique du plan France 2030 repose sur trois piliers qui ont pour but de renforcer les capacités de production sur le sol français, maintenir notre avance technologique sur des technologies où la France est à la pointe et soutenir le développement de compétences et l’attractivité de la filière.

Développer les capacités de production et l’industrialisation dans l’électronique

  • Projet de « mega-fab » à Crolles (Isère) porté par STMicroelectronics et GlobalFoundries permettant de doubler la capacité de production en France dans les technologies basse consommation pour les besoins de nos industries d’ici à 2030.
  • Développement et première industrialisation de technologies électroniques basse consommation (extension de l’usine Soitec à Bernin, Isère), de composants de puissance notamment pour l’automobile et de capteurs nécessaires à la réalisation des transitions écologiques et numériques en France et en Europe. 12 projets sont soutenus via le PIIEC microélectronique et connectivité.

Soutenir l’innovation et la recherche exploratoire, en particulier dans les technologies basse-consommation

  • Développement du prochain nœud technologique de classe 10 nm FD-SOI (Fully-depleted silicon on insultator : matériau développé par le CEA et industrialisé par Soitec, permettant le développement de composants électroniques basse consommation) situant la France dans le top 5 mondial dans la maîtrise des technologies de fabrication les plus avancées pour des gains plus importants encore en termes d’efficacité énergétique et de puissance et une autonomie technologique européenne renforcée.
  • 80 millions d’euros déployés pour le soutien à l’écosystème de recherche académique pour le développement des technologies de France 2030 (programmes et équipements prioritaires pour la recherche, PEPR) autour de quatre axes : la perception numérique, l’électronique pour la conversion, les composants pour les télécommunications, l’électronique pour le calcul.

Mettre l’accent sur la formation et le développement des compétences

  • Soutien à l’accroissement des capacités de formation pour accompagner les besoins en compétences dans l’ensemble de la filière, avec 50 millions d’euros consacrés.

La DGE joue un rôle essentiel dans la construction et la coordination de cette stratégie, en s’appuyant dans sa mise en œuvre sur les opérateurs France 2030 (Bpifrance, Agence nationale de la recherche). La DGE est aussi en première ligne de la coopération au niveau européen, avec la négociation du Règlement européen sur les semi-conducteurs, et la représentation de la France au Governing Board de l’entreprise commune européenne pour les semi-conducteurs (Chips Joint Undertaking).

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