Rapport d'activité 2017 de la MNCPC
Rapport d’activité
L’année 2017 a été marquée à la fois par le tassement de la dynamique d’émergence de nouvelles drogues de synthèse mais par un intérêt renouvelé des organisations criminelles pour les précurseurs « sur mesure » dans un contexte national de vigilance sur la consommation de cocaïne et sur le trafic de fentanyl. Sujet de préoccupation grandissant en Europe, cet opioïde de synthèse représente l’une des premières causes de mortalité aux États-Unis.
Dans ce contexte, la Mission nationale de contrôle des précurseurs chimiques (MNCPC) a d’abord veillé à renforcer la lutte contre le détournement des précurseurs de drogue et la sensibilisation de l’ensemble des acteurs. La charte d’engagement lancée en 2016 par la MNCPC a été signée par près de 150 entreprises supplémentaires en 2017. Symbole de la démarche partenariale, elle vise à favoriser l’assimilation des bonnes pratiques et une culture de coopération avec la mission. C’est forte de cette approche que la MNCPC a enregistré un quasi doublement du nombre de déclarations de soupçon entre 2016 et 2017. Pierre angulaire de la réglementation, la déclaration de soupçon permet aux entreprises de sécuriser leurs transactions et le cas échéant de préserver leur réputation dans un contexte de vigilance contre les détournements de produits chimiques, qu’ils aient trait à la fabrication de stupéfiants comme à la préparation d’actes malveillants. En effet suite à un arbitrage interministériel rendu en 2017 pour désigner une autorité de contrôle des précurseurs d’explosifs, la MNCPC s’est vu reconnaître un rôle dans le recueil de signalements de transactions suspectes sur tout produit chimique, constituant ainsi un point d’entrée privilégié pour les opérateurs.
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