Méthodologies et bonnes pratiques : financement de l’innovation servicielle
Les dossiers de la DGE
Bien que les services représentent une part importante dans l’économie française (46,5 % des emplois en France et 57 % de valeur ajoutée pour les services marchands), les aides en faveur de l’innovation sont essentiellement centrées sur l’industrie. Il y a ici une certaine contradiction qui s’explique par la prévalence du paradigme « technologiste » de l’innovation, même si le pouvoir de transformation de l’innovation dans les services sur l’économie traditionnelle est de plus en plus promu à l’échelle européenne.
C’est ainsi que la Direction Générale des Entreprises (DGE) du ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique a souhaité réaliser une étude sur les méthodes et bonnes pratiques afin de stimuler l’innovation servicielle en France. Cette étude vise ainsi à mieux appréhender les problématiques liées à l’innovation servicielle afin d’en optimiser les actions de soutien. Plus précisément, quatre objectifs lui sont conférés :
- améliorer la connaissance de l’innovation servicielle ;
- s’assurer que les dispositifs publics de soutien à l’innovation promeuvent l’innovation servicielle dans ces entreprises ;
- établir des outils méthodologiques et des éléments de critérisation de l’innovation servicielle à destination des financeurs publics et privés ;
- fournir des pistes d’amélioration et des outils opérationnels immédiatement mobilisables, afin de mieux faire accompagner, à toutes ses étapes, l’innovation servicielle par les pouvoirs publics.
Dans un premier temps, le rapport fait une synthèse, en s’appuyant sur les retours d’entreprises et d’acteurs de l’innovation ainsi que d’un parangonnage mené à l’échelle de dix pays, des caractéristiques de l’innovation servicielle, de ses déterminants « spécifiques », de ses freins et des bonnes pratiques de soutien.
Dans un second temps, il présente des recommandations, principalement à destination des pouvoirs publics, autour de quatre idées clefs :
- ne pas opposer secteur manufacturier et secteur des services en matière d’innovation servicielle, tout en favorisant et en soutenant les processus d’industrialisation des services et de servicisation de l’industrie ;
- ouvrir l’ensemble des dispositifs de soutien à l’innovation aux projets d’innovation servicielle ;
- renforcer la fonction « accompagnement » auprès des porteurs de projets ;
- créer un environnement propice au développement de projets d’innovation servicielle.
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