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La dynamique des ateliers de fabrication numérique en France

Les dossiers de la DGE

Publié le : 08 oct 2020

En partenariat avec l’Agence nationale de cohésion des territoires (ANCT), la DGE a initié une étude visant à mieux comprendre le rôle des Ateliers de Fabrication Numérique (AFN), aussi appelés fabLabs, dans l’appui au développement des entreprises et des territoires et à formaliser des propositions de politiques publiques pour renforcer et optimiser leur rôle.

Cette mission, conduite par le groupement Ocalia – Terre d’Avance, a permis d’interroger plus de 100 AFN et près de 500 utilisateurs. Ce processus d’enquêtes confirme l’hétérogénéité du mouvement lié à la fabrication numérique, montre la réalité et la diversité des impacts de ces lieux pour l’économie et les territoires, nécessitant des mesures d’accompagnement spécifiques et complémentaires à d’autres politiques publiques actuellement en cours de déploiement.

L’étude a permis notamment d’identifier 6 grands archétypes de fabLabs :

  • Archétype 1 : les nouveaux espaces de médiation numérique
  • Archétype 2 : la place de village 4.0 (fablab adossé à un tiers-lieu hybride)
  • Archétype 3 : les fablabs génériques
  • Archétype 4 : les laboratoires territoriaux d’innovation
  • Archétype 5 : les bureaux d’étude et ateliers de prototypage professionnels
  • Archétype 6 : les nouveaux espaces de formation numérique

Les archétypes 4 et 5 concernent plus particulièrement les entreprises.

Dans les laboratoires territoriaux d’innovation, se trouvent des Ateliers de Fabrication Numérique en lien étroit avec les structures de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, voire portés par elles, disposant d’équipement et de moyens techniques et humains de bonne capacité. Une vocation à la fois interne, tournée sur la communauté éducative (étudiants, enseignants, chercheurs) et ouverte vers l’extérieur sur le monde économique (entreprises).

Les ateliers de prototypage professionnels regroupent des lieux disposant d’un équipement de capacité professionnelle et/ou de fortes compétences techniques au service de projets économiques notamment innovants et préindustriels, mais également artisanaux. Leur cible prioritaire est clairement l’entreprise. La formation professionnelle est une autre composante fréquente de leur modèle de développement.

Ces typologies ont pu montrer le rôle de ces lieux sur le territoire et sur l’économie, en termes notamment de diffusion du numérique, de renforcement du tissu économique local et de rayonnement et d’attractivité du territoire.

Enfin, le soutien financier apporté par l’État en 2013 a eu plusieurs effets positifs (accélération de la dynamique des AFN en France, visibilité donnée à ces lieux, notoriété leur permettant d’obtenir des financements complémentaires...), mais aussi des effets pervers comme parfois une mauvaise affectation des ressources et une perte d’agilité.

Une quinzaine de recommandations, réparties en 4 blocs, concluent ce travail d’enquête et d’analyse et peuvent faire l’objet d’une nouvelle politique en matière de soutien au développement de ce type de lieux, avec une fonction spécifique au monde économique, dans l’univers des tiers-lieux :

  1. Rendre visibles les AFN et porter la dynamique au niveau national
  2. Structurer l’offre
  3. Stimuler la demande
  4. Consolider les liens avec les acteurs publics et sécuriser le financement

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