Vers une sécurisation des approvisionnements stratégiques

Les thémas de la DGE n°1

La crise de la Covid-19 a mis en lumière certaines dépendances de nos capacités productives et de nos approvisionnements industriels vis-à-vis de productions réalisées hors de France ou d’Europe. De telles fragilités sont soulignées par de récurrentes tensions et ruptures d’approvisionnements en matières premières, composants électroniques ou médicaments.

De fait, depuis plusieurs décennies, les chaînes de valeur industrielles ont été fragmentées à l’échelle internationale en fonction des avantages comparatifs de chaque zone. Ce processus est fondé sur des facteurs d’efficacité économique qui ont permis de réduire les coûts de production et, partant, les prix des produits finaux. Certains de ces facteurs, tels que la concentration, la spécialisation ou encore la gestion en flux tendus, peuvent cependant fragiliser des maillons essentiels d’une chaîne de valeur et, par conséquent, l’ensemble des rangs qui en dépendent.

À partir d’un premier diagnostic fondé sur des analyses quantitatives sur les dépendances de nos importations et qualitatives menées en concertation avec les acteurs professionnels, permettant d’identifier dans diverses filières industrielles les vulnérabilités et risques induits, le gouvernement a pris différentes mesures dès le plan de relance pour améliorer la résilience et renforcer l’autonomie stratégique de l’économie française. Les projets soutenus devraient permettre de réduire de moitié notre dépendance en titane aéronautique ou superalliages et agissent déjà dans 50 % des classes thérapeutiques de médicaments pour lesquelles une vulnérabilité des principes actifs pharmaceutiques a été identifiée. Le plan France 2030 annoncé le 12 octobre vise également à renforcer l’appareil productif français notamment en sécurisant les conditions d’approvisionnement en métaux et matériaux.

Mis à jour le 03/10/2022

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