Signature des 13 contrats d’objectifs et de performance 2024-2027 des centres techniques industriels et comités professionnels de développement économiques
Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, a signé 13 contrats d’objectifs et de performance (COP) des centres techniques (CTI) et des comités professionnels de développement économique (CPDE) portant sur la période 2024-2027.
Les CTI et les CPDE, structurés en secteur ou filière, répartis sur 55 implantations en France et forts de 2 400 salariés, sont des établissements d’utilité publique accompagnant près de 160 000 entreprises de l’industrie dans leur développement et leurs transitions énergétique et écologique. Les centres déploient des actions concrètes de recherche et d’accompagnement au profit des PME et TPE des filières qu’ils couvrent.
Pour la période 2020 – 2023, parmi les actions remarquables conduites par les CTI CPDE au service des entreprises figurent le développement de nouveaux fluides frigorigènes à faibles potentiels de réchauffement climatique, l’accompagnement des entreprises dans la levée des freins à l’utilisation de l’hydrogène, le développement de plateformes libres d’accès pour accélérer la transition écologique des PME et l’appropriation des technologies clés de l’industrie du futur, la mise en place de programmes de développement des PME et d’accompagnement des entreprises aux enjeux de RSE ou encore la mise en commun inédite de moyens pour accélérer la recherche sur les processus de décarbonation.
La signature de ces nouveaux contrats d’objectifs et de performance, élaborés en lien avec la Direction générale des Entreprises (DGE)[1] ouvre une nouvelle période d’action 2024 – 2027 pour les centres, axée sur trois objectifs stratégiques pour les entreprises industrielles :
- la transition écologique, énergétique et l’économie circulaire ;
- la transformation numérique et l’industrie du futur ; et
- la résilience, la souveraineté industrielle française et les compétences.
Tournés vers l’innovation et l’investissement dans les nouvelles technologies pour réussir la révolution verte des entreprises industrielles, ces nouveaux COP permettront la mise en œuvre d’actions concrètes dans toutes les filières :
- Transports : Utiliser l’hydrogène en levant les verrous techniques et scientifiques majeurs ou fabriquer des véhicules électriques en accompagnant les mutations de la filière mécanicienne vers l’électrification (CETIM).
- Construction : créer, avec les industriels, les pompes à chaleur du futur à faible pouvoir de réchauffement planétaire (CETIAT), développer et caractériser des bétons bas-carbone innovants (CERIB), développer la réutilisation dans la construction métallique (CTICM), adapter l’offre en bois au marché de la rénovation urbaine et de la décarbonation de la construction (FCBA) et lutter contre les îlots de chaleur urbains et le confort d’été (CTMNC).
- Emballage : rechercher et innover pour développer les propriétés des fibres de cellulose, matières premières des emballages en papier-carton, sans compromettre leur recyclabilité (CTP), développer la réutilisation d’emballage plastique (CTI IPC).
- Biens de consommation : élaborer une plateforme d’interopérabilité des données afin d’anticiper les nouvelles obligations européennes d’information du consommateur (passeport produit) et proposer une solution technique aux enjeux de traçabilité (Francéclat) ; mener une évaluation des savoir-faire stratégiques de la filière cuir et développer des outils de formation (CTC) ; créer une marque collective internationale pour le bois d’ameublement (CODIFAB).
- Mais aussi développer les méthodes d’analyse spécifique pour les industries corps gras et protéines végétales (ITERG) et robotiser les opérations en blanchisserie industrielle (CTTN).
Les COP des CPDE de la mode incluent également des mesures prioritaires pour faire face aux tensions du secteur grâce au soutien des jeunes entrepreneurs et à l’accompagnement de la compétitivité des entreprises par la formation et l’innovation.
Le ministre rappelle l’importance de l’action des centres dans la mise en œuvre d’une écologie de la confiance, qui responsabilise les acteurs, implique les filières et favorise la réflexion collective. En ce sens, il les invite à poursuivre leurs projets de rapprochement et à renforcer leur coopération.
[1] ainsi qu’avec la DGALN/MTECT pour le CERIB et le CTMNC, la DGPE/MASA pour le FCBA, et avec l’appui du CGefi.